Dans la vie, y a pas d'grands, y a pas d'petits. La bonne longueur pour les jambes, c'est quand les pieds touchent bien par terre. Coluche


samedi 27 novembre 2010

L"asso : "Les Pieds sur Terre" est opérationnelle

Dernière chose : l'asso "Les Pieds sur Terre" est sur pieds, enfin... est sortie de terre!!! J'en prend la présidence, bien sûr, et c'est Laure et Arnaud, vieux amis de toujours, qui assureront secrétariat et trésorerie...

Elle a pour objet : d'initier, de conduire ou de soutenir, par tous les moyens légaux dont elle dispose, toute action permettant d'occuper et de dynamiser le milieu rural à travers un meilleur développement écologique, social et culturel. Et notamment toute action qui prendra cadre sur le site du Breuillat Vieux à St Quentin en Mauges. Un fourre tout qui permettra entre autres de continuer le collectage auprès des anciens du coin, de commencer à chercher des vieilles photos de St Quentin dans le but éventuellement d'une exposition locale, d'assurer un cadre légal aux futurs chantiers collectifs au Breuillat, et de lancer pleins d'idées qui trottent dans la tête, dont celui, imminent, de planter une vingtaine de vieux fruitiers des Mauges, qu'on trouvait couramment dans le coin il y a cent ans, mais beaucoup beaucoup moins de nos jours. D'ailleurs si ça botte quelques uns d'entre vous de venir m'aider sur une journée pour ça, c'est bienvenu...

L'adhésion, c'est 10€, et ma foi, si certains veulent faire un don, c'est possible aussi. Ça permettra notamment d'acheter quelques outils et un dictaphone digne de ce nom... Merci d'ailleurs aux quelques uns (Fab ou Tata Sosso) qui l'ont fait comme ça, l'air de rien, avant même la création de l'asso. Tout ça sera utilisé à bon escient, vous pouvez me croire!!!!

Coté achat du Breuillat, ça suit son court, et on espère un dénouement avant Noel, si Mr le notaire veut bien se bouger le popotin, ce qui n'est pas gagné... 5 porteurs de parts : moi bien sûr, ma chère maman, mon vieil ami Jean Marie, partageur de bons moments entre apéros, saucissons, barbecues et méditations, et mes vieux amis Sylvain et Céline, partageurs de vieux souvenirs montagnards entre apéros, barbecues, tartiflettes et nuées d'orages. Je pense qu'ils vont bien s'entendre tous les trois!!!! Sur ce, les news, c'est finit pour quelques semaines... Portez vous bien tout ce que vous êtes...

Les débuts de la distillation et un essai de débisses

Si vous avez bien suivi, vous aurez compris que je m'installe en double activité : sur une "boulange-paysanne" d'abord, fabrication de pain au levain cuit au feu de bois, avec démarche de produire sa propre matière première : le céréale. Et la deuxième activité, c'est une reprise en fait, celle de l'activité de mon père, qui était distillateur. Fabricant d'eau de vie!!! Ouais, là je sais déjà que j'intéresse quelques uns d'entre vous. Y'en a certains parmi vous qu'ont les yeux qui pétillent rien que de lire le mot "distillation" hein... Bandes de poivrots. Après moults péripéties administratives et paperassières, on va finir par y arriver, et il semblerait que je puisse commencer à distiller dans le courant du mois de décembre... Ça me paraissait en tout cas intéressant d'allier les deux activités, simplement par le fait que c'est toujours bon de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier... Ceci dit, j'ai pu jauger par moi même de la difficulté d'installation en France aujourd'hui, ça s'apparente à de la pure folie parfois, je me suis même demandé par moment si je n'avais pas été téléporté par mégarde au fin fond de l'ex URSS... Enfin, passons...

Et pourquoi donc la distillation? D'abord parce que mon père partait à la retraite, logique!!! Ensuite d'une part c'est un savoir faire qu'il serait dommage de perdre. Un vieux métier, qui, bien qu'en voie de disparition, n'est pas protégé par la loi comme on peut protéger ces chers traders ou des grosses entreprises qui savent bien se passer d'éthique. Ensuite parce qu'à mon gout, et dans l'envie qui est la mienne de promouvoir un certain bon sens qu'on a tendance à oublier aujourd'hui, c'est une bonne manière d'utiliser les cadeaux de mère nature. Aujourd'hui on a tellement le temps de ne plus rien faire en dehors du travail, qu'on en arrive à aller acheter ses fruits à Super U plutôt que de cueillir ceux qui se perdent, qui sur la pelouse, qui chez le voisin ou sur les bords d'un chemin... Ne généralisons pas, mais je dis ça parce que je l'ai vu de mes yeux vus!!! Il est vrai que les anciens, avant, n'avaient pas pour habitude de perdre les fruits de leurs vergers. Ils étaient plus ou moins autonomes, souvent plus que moins dans les campagnes, et un fruit, qu'importe la gueule qu'il avait, n'était pas perdu pour autant. Aujourd'hui, on boit beaucoup moins de "goutte" qu'on en buvait il y a quelques décennies, cependant, on peut l'utiliser pour d'excellents apéros maisons, et on sera bien fier de les avoir préparés seul, avec un vrai bon produit autre que les alcools que l'on trouve dans le commerce.

Tiens, dans le même ordre d'idée, quelques uns trouvent le courage de faire encore ça par chez nous dans les Mauges : des débisses. J'ai tenté le coup cette année, après que beaucoup parmi les anciens m'en ai parlé comme d'un truc divin à manger!!! Faut pas me dire ça à moi... Les débisses donc, ce sont des poires "de neige" ou "de gras" comme on appelle ça par là, qui sont loin d'être excellentes au couteau, mais sont par contre succulentes séchées au four. Les anciens les faisaient sécher dans les mêmes fours qu'ils utilisaient pour faire le pain, mais c'était il est vrai un boulot monstre : ça doit se déshydrater petit à petit, tout doucement, donc sur plusieurs jours : 7 à 8 en général. Ce qui induit de refaire une chauffe du four tous les jours pendant 8 jours... Les poires prennent l'apparence d'un fruit sec, un peu comme un pruneau d'Agen. On peut les garder deux ans comme ça. Pour les manger, on les réhydrate en les faisant bouillir à l'eau. Des vieux poiriers de neige, il y en a encore pas mal dans les haies par ici, (il y a deux vénérables spécimens au Breuillat) sauf que plus personne ne sait qu'en faire, donc elles pourrissent au pied de l'arbre. Et je confirme : c'est divin!!!


Compte rendu de la réunion boulangers du coin

C'était bien. Bon, tout le monde était pas là, mais on était quand même 8 si je compte bien, et 5 si on compte en terme de boulanges installées ou à venir. Pleins de sujets abordés, une volonté commune de donner une suite aux discussions, une nouvelle réunion prévue dans les mois à venir, mais pas au Breuillat cette fois. Faisait un peu frais, mais ça c'est pas ma faute, c'est celle des autres qui n'arrivent pas à se décider pour une date héhé... Bon, y'a déjà des trucs qui se font à plusieurs, et continueront, comme ce qu'on vient de mettre en place avec Julien de Valanjou : j'ai semé en septembre du seigle, lui a semé du grand épeautre, et on se partagera ça à la récolte. ce qui évite à chacun de cultiver des mini parcelles pour des céréales qu'il est bon d'avoir dans sa gamme de produits, mais pas évident à valoriser outre mesure quand on en vend peu, donc qu'on en sème pour moins de 1 ha, ce qui est plus ou moins le minimum pour qu'une moissonneuse batteuse daigne se déplacer à l'été... Affaire à suivre donc que cette initiative commune...